Bravoart

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Cielo, Terra e Mare : Firenze 2023/08/05 par Lise B. L. Goulet

Catégorie: Nouvelles  /  Créé(e): 2022/05/11 17:17:04  /  Modifié(e): 2023/10/18 18:34:29

 

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Vernissage 5 août 2023, à la Galerie ART Armanda Xhomo, rue Guibellina dans le quartier historique de Florence

 

Armando et prof. duniversité   unnamed

Armando Xhomo galériste et Professeur d’histoire de l’art à la retraite Carlo Maltese discutant de mon installation Échos lointain d’un vécu contemporain, Florence août 2023.

Avant le vernissage, l’exposition est filmée et commentée en anglais et en italien et diffusée en direct sur Youtube : version anglaise voir https://www.facebook.com/100029483926495/videos/1094858864815589/

 

De retour au bercail!!!

Notre expérience d'exposition à Florence fut un succès malgré bien des péripéties... entre autres, de mes 29 pièces, 12 d'entre elles ont été cassées lors du transport de Montréal à Florence.

Que faire de ces morceaux? Et bien Armando Xhomo (le galériste), m'a suggérer de créer une installation des pots brisés, un peu à la manière d'une fouille archéologique. Aussitôt dit assitôt fait! Et le soir du vernissage (5 août 2023) c'est l'installation qui a piqué la curiosité des invités!!!

Nathalie et moi avons vendu des pièces, notammant celles qui figuraient sur l'affiche. Les produits dérivés d'exposition (cartes d'occasion, pendantifs, anneaux de serviettes de table et décorations pour l'arbre de Noël pour moi) furent populaires.

En sommes de belles rencontres et l'occasion de mettre en pratique le peu d'italien que j'avais appris pour l'occasion!

Des souvenirs inoubliables et des contacts établis.

À suivre.... sur le compte Facebook de Marta Lock, la commissaire de l'exposition (entrevues, textes critiques et vidéo en direct du vernissage). Des photos de l'exposition Cielo, Terra e Mare seront affichées bientôt!

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Exposition à Florence, août 2023

Vernissage : 5 août 2023, 18h à 22h

Galerie Art Art Armando Xhomo

Bienvenue à toutes et tous!

La galerie est ouverte tous les jours de 15h à 22h

L'exposition se poursuit jusqu'au 19 août

 

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Artistes : Nathalie Frenière et Lise B. L. Goulet

Titre : Cielo, Terra e Mare (duo d’exposition peinture / céramique)

Du 5 au 19 août 2023 : Vernissage le 5 août à 18h – présentation de la critique d’art Marta Lock

Heure d’ouverture : tous les jours en fin d’après-midi à 15h jusqu’à 22h en soirée

Adresse : Florence, Italie : Galerie Art Art - Armando Xhomo, Via Ghibellina (centre historique de Florence) 105, 107, 111r / 50122

Courriel : xhomo@artartgallery.it

Mobile : +39 392 358 5576

 

Le interviste di Marta Lock: Lise B.L. Goulet, una profonda sensibilità verso tutti gli elementi della natura che si manifesta nelle sue ceramiche artistiche

Posted on 17 Dicembre 202217 Dicembre 2022

Le interviste di Marta Lock

https://ilmondochece.com/2022/12/17/le-interviste-di-marta-lock-lise-b-l-goulet-una-profonda-sensibilita-verso-tutti-gli-elementi-della-natura-che-si-manifesta-nelle-sue-ceramiche-artistiche/ 

 

Les interviews de Marta Lock : texte préparatoire à l'exposition

Lise B.L. Goulet, une profonde sensibilité à tous les éléments de la nature qui se manifeste dans ses céramiques artistiques

Dynamique, éclectique, vouée non seulement à la manifestation de sa créativité mais aussi à l'enseignement et à la diffusion de l'art sous toutes ses formes au point de devenir une figure de proue de la scène artistique de l'Ontario, sa région d'origine au Canada, Lise B.L. Goulet dès son plus jeune âge, a fait preuve d'une aptitude créative qui accompagnera toute son existence, l'amenant à expérimenter diverses formes d'expression qui ont pris forme et se sont stabilisées dans le domaine de la céramique artistique, à travers laquelle elle est capable de donner forme et solidité à ses émotions mais aussi au message que sa sensibilité reçoit de la nature qui l'entoure. Diplômée de l'Université d'Ottawa en éducation et en arts visuels, elle a rapidement ressenti le besoin d'approfondir sa connaissance et son exécution des gravures, puis a suivi des cours avec le maître Makoto Yabé au Bennington College of Art dans le Vermont, aux États-Unis, après quoi elle a développé une série d'œuvres basées sur des plaques Raku modelées en haut et bas relief ; c'est à partir de ce moment qu'elle a pris conscience de son amour pour la céramique qui est devenue son moyen d'expression, celui par lequel elle exprime sa personnalité et son approche ouverte et empathique du monde souvent ignoré qui entoure l'homme contemporain. Mais son parcours d'apprentissage ne suffisait pas à Lise B.L. Goulet pour exprimer sa personnalité complexe qui ressentait le besoin de donner vie à une consolidation de l'importance de la contribution des artistes dans la société et aussi dans l'enseignement scolaire. Elle a donc entrepris une carrière d'enseignante en arts visuels dans des écoles secondaires d'Orléans et d'Ottawa avant de se consacrer au travail de gestion de l'éducation artistique au niveau provincial, dans le cadre duquel elle a été responsable de la création du premier programme-cadre d'éducation artistique au secondaire entièrement rédigé en français. Elle a créé le programme des arts spécialisés, rebaptisé Académie des arts, pour le Conseil des écoles catholiques du Centre-est à l'École secondaire catholique Béatrice-Desloges, une personnalité entreprenante qui lui a valu les postes de présidente et directrice générale de l'Association francophone pour l'éducation artistique de l'Ontario à partir de 2018 et celui de responsable de l'éducation artistique, de 2004 à 2015, pour les écoles francophones de la première à la douzième année au ministère de l'Éducation à Toronto. Pourtant, malgré ses nombreux engagements en matière d'éducation et de formation, Lise B.L. Goulet a une vaste carrière d'exposition qui l'a amenée à être citée dans de grands magazines d'art et à avoir des collectionneurs au Canada mais aussi dans d'autres parties du monde. Les décors de ses céramiques appartiennent à l'Expressionnisme Abstrait car c'est à travers ce style qu'elle est capable de libérer ses émotions qui sont liées à la nature, à l'eau en particulier, mais aussi à la terre car elle est capable d'écouter la voix silencieuse de la nature qui entoure, et en fait nourrit, la vie des êtres humains, ainsi que la flore et la faune. Sa formation de gravure émerge des bords qui semblent presque sculptés, souvent ouverts pour souligner la transformation que subit l'objet compris dans son sens le plus traditionnel, se transformant en quelque chose d'autre, en une véritable œuvre d'art sur laquelle Lise B.L. Goulet peut laisser son message, sensibilisant l'observateur aux éléments naturels, comme l'eau, avec ses fleuves et ses mers, et la terre, comprise comme un témoin du passage du temps et des ères géologiques. La céramique devient alors un écrin précieux, un symbole dans lequel l'artiste enferme ces voix silencieuses qui marquent l'histoire de l'humanité. Dans sa dernière production, elle s'est attachée à mettre en évidence les bassins versants, ces phénomènes hydrographiques qui séparent les différents aquifères et qui sont constamment menacés par les choix inconscients et méchants des êtres humains qui oublient trop souvent d'observer et de considérer la nature dans sa forme et sa structure originelles. Découvrons maintenant plus en détail cette forte personnalité artistique.

(Marta, j’ai été depuis, nommée membre honoraire de BRAVO (Bureau des regroupements des artistes visuels de l’Ontario) pour mon travail de promotion et diffusion des artistes visuels de l’Ontario français, le 19 novembre 2022. C’était lors d’un événement commémorant les 30 ans de BRAVO, dont j’ai été membre fondateur. Je suis très fière de cette nomination – je suis la première femme à être nommée des cinq : Fred Forêt, Clément Bérini, Julies Villemaire, Laurent Vaillancourt.)

Lise, votre parcours dans le monde de l'art a commencé très jeune ; quel a été le moment où vous avez réalisé que la céramique serait le moyen d'expression qui correspondrait le mieux à vos intentions créatives ? Quelle a été l'influence de l'étude de l'art de la gravure sur votre parcours ultérieur avec la céramique artistique ?

Le moment catalyseur a débuté alors que je visitais les ateliers du Centre culturel La Ronde Inc. à Timmins. Mon oncle maternel Clément Bérini y était le coordonnateurs des activités d’arts visuels, nous faisait visiter les ateliers et plus particilièrement, l’atelier de poterie. J’ai eu un coup de coeur, j’avais à peu près 13 ans. Au fil des ans j’ai toujours garder contact avec “la glaise”. Mais c’est après mes études universitaires entre autres, en techniques d’impression et, par après, mon enseignement où je faisais faire des activités d’apprentissage à mes élèves avec la glaise que j’ai commencer à expérimenter avec la poterie, le travail de la plaque et l’impression en creux (“intaglio” – technique d’impression) et que j’ai développé le début du langage esthétique pratiqué aujourd’hui. En 1996, j’ai suivi une formation en technique de cuisson RAKU avec Maître Makoto Yabé, ce qui a confirmé l’orientation esthétique que j’ai prise. Plusieurs personnes ont marqué ce parcours (Clément Bérini, Paul de Broeck, Jeanne Doucet, René Payant, Mary-Jean Clayton, Makoto Yabé, Rosemary Swan), je leur suis très reconnaissante.

Non seulement un artiste mais aussi une enseignante et la créatrice d'une méthode didactique pour l'enseignement de l'art dans les écoles secondaires. Qu'est-ce qui vous séduit le plus dans votre rôle d'enseignante et dans votre rôle d'artiste ? Pensez-vous que la méthode puisse déterminer le talent ou, en dehors de la profondeur des connaissances théoriques et pratiques, que le talent soit cet élément supplémentaire qui sert de ligne de partage entre un praticien et un artiste ?

Je ne crois pas beaucoup au talent. Je crois que c’est le désir, la passion, l’engagement qui détermine notre présence aussi petite et aussi grande ce ne le soit, dans le monde de l’art. Combien de fois j’ai vu chez mes élèves que c’était le goût de l’art, ce que l’art apportait dans leurs vies qui a déterminé le succès qu’il remportaient dans la pratique de l’art. Et combien de fois j’ai vu le talent des élèves ignoré parce qu’ils n’y croyaient pas ou qu’il ne considéraient pas que c’était un don spécial qui avait besoin d’être entretenu et délicatement dirigé pour éclore et illuminer la sensibilité de ceux-ci. Donc, l’expérience de l’enseignement, la mienne propre et ce que j’ai pu observer, me force à croire fermement que c’est premièrement le désir, ensuite la passion puis l’engagement, dans cet ordre, qui ont raison de l’artiste.

Vous avez également effectué une mission auprès du ministère de l'éducation à Toronto, pouvez-vous nous parler de cette expérience ? Quelle est l'attention portée à l'art par les institutions canadiennes ? Et combien de fonds sont réservés au secteur artistique ?

Le travail au ministère de l’Éducation requiert des habiletés en gestion et en organisation, la connaissance intime du terrain (adminstratif, éducatif et du monde de l’art), savoir profiter des occasions qui se présente à soi dans le quotidien du travail, et surtout, une vision de la chose que l’on gère de sorte à ce que nos actions, comme agent d’éducation, portent fruit. D’abord et avant tout, il faut savoir que l’éducation au Canada est l’affaire financière et de contenu pédagogique de chaque province. Donc, l’énoncé politique et pédagogique des programmes-cadres (de chaque discipline aux paliers élémentaire et secondaire) dépend principalement de la personne choisie pour le gérer. C’est pourquoi la personne qui en est responsable, l’agent ou l’agent d’éducation, doit être au fait de tout ce qui se passe par rapport au roulement politique et administratif du milieu de travail, mais surtout et avant tout, des orientations, de la vision qu’elle ou il veut donner au programme-cadre par exemple, en éducation artistique. Cela demande une expérience d’enseignement en salle de classe qui aura été témoin de nouveautés, d’expérimentations éprouvées de nouvelles idées. C’est le cas de l’éducation artistique, un programme-cadre qui comprend les arts médiatiques, arts visuels, la danse, la musique et le théâtre-art dramatique. Et au coeur de la pratique artistique qu’il décrit se trouvent deux processus : de création et d’analyse critique. En Ontario, l’éducation artistique est d’égale importance avec toutes les autres disciplines du curriculum et est un programme-cadre qui est suivi dans toutes les matières à chaque année du palier élémentaire. Au palier secondaire, l’élève fort de son expérience à l’élémentaire, choisi une des matières, doit avoir suivi un cours minimum en éducation artistique pour recevoir son diplôme d’études secondaires. Les élèves qui ont le goût de l’art, choisissent une matière artistique et la poursuive à toutes les années du secondaire, c’est-à-dire en 9e, 10e, 11e et 12e année. Je ne connais pas la somme qui est octroyée annuellement à l’éducation artistique, mais chaque conseil scolaire (au nombre de 12 conseils scolaires de langue française en Ontario) est tenu, par la loi en éducation, de financer adéquatement la prestation des programmes-cadres d’éducation artistique à l’élémentaire et au secondaire.

Votre démarche expressive est fortement liée à l'expressionnisme abstrait, qui sert de base à une interprétation de la réalité mais surtout du naturel, d'un contact avec le monde qui nous accueille, qui est trop souvent négligé ou violé par l'homme. Pouvez-vous développer ce concept qui constitue la base de votre art ?

Qu’est-ce que l’art? Voici quelques pistes de ce qui, dans mon cas, est l’impulsion à la création - ce qui m’incite, ce qui me préoccupe, les questions que je me pose - par la pratique artistique :

L’art est à l’image du milieu qui le voit naître (le suggéré, le flagrant, le secret), il en est l’incarnation.

Dans notre siècle, l’art s’est progressivement éloigné de la preprésentation littérale de la réalité dans son langage (la photographie a remplacer notre besoin du réalisme).

Jean-Paul Riopelle, un grand artiste canadien-français, a un jour dit, l’art n’a pas changé depuis la préhistoire, ce qui est arrivé, c’est que l’on voit autrement (librement cité!).

Nous voyons de façon “métaphorique”, nous appréhendons la réalité par émotions et sensations, nous comprenons par suggestions de la forme et la couleur. Voilà pourquoi je travaille à la limite du non figuratif, ce que l’histoire de l’art on a appelé l’expressionisme abstrait.

Le spectateur apporte à l’oeuvre son vécu, c’est le message véhiculé, de là toute la richesse de l’oeuvre, elle s’adapte au regardeur et parfois le touche au plus profond de lui-même. L’intention artistique peut ou non être semblable au message véhiculé, c’est le propos de l’artiste. L’activité créative c’est pour moi pour l’autre.

Qu’est-ce que l’art? L’art c’est l’expression personnelle. Je dirais même c’est la capacité de pouvoir émouvoir, de pouvoir toucher l’autre et soi-même dans l’espoir de changer le monde par la conscience qu’il remue et les actions qui nous incitent à voir et être autrement.

Vous avez commencé à exposer dans les années 1990 et n'avez pas cessé depuis ; vous avez à votre actif de nombreuses expositions individuelles et collectives, vous êtes membre de nombreuses associations culturelles, vous avez occupé des fonctions publiques et vos œuvres ont été publiées dans d'importants catalogues et livres d'art. Pouvez-vous nous dire quels sont vos prochains projets ?

Dans un futur rapproché, je veux poursuivre mon travail de création vers ce que la nature ne cesse de nous transmettre : la lumière. Dans son sens large c’est l’illumination dans son sens restreint c’est la considération de l’écosytème, l’éternelle permutation du cycle H2O. Dans un deuxième temps, c’est d’exposer le spectateur au plus grand (macrocosme) et au plus petit que soi (microcosme) afin de lui faire comprendre tout le pouvoir de son empreinte, pour le bien et pour le pire. Je voudrais que mon oeuvre puisse être conséquente sur notre conscience et encourager les gestes que l’on pose pour non seulement la survie de la “Terre Mère-Mer” mais pour sa capacité de se renouveller.

Surtout, je veux continuer à découvrir cette “Mère-Mer de naissance et de regénérescence” qu’est la pratique artistique.

 

Lise B. L. Goulet, decorazioni astratte su ceramica per non perdere il contatto con la naturalezza : article critique sur mon oeuvre - version anglaise et française suivent...

Da

Marta Lock

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29 Giugno 2022

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Ondine printannière, Série du Miroir de l'onde

Il percorso compiuto da alcune tecniche artistiche ma anche artigiane del passato è stato contraddistinto da periodi in cui erano esaltate e celebrate come sinonimo di raffinatezza e di benessere economico e sociale, altre in cui invece erano lasciate in secondo piano rispetto alla pittura e alla scultura; in particolar modo la ceramica, pur essendo una materia con cui si sono misurati i maestri dell’arte di ogni secolo, e pur essendo talmente plastica e neutra come superficie da poter essere plasmata e armonizzata con l’intento espressivo di ciascun arista, è costantemente stata vista come un complemento d’arredo, come un decoro ben diverso per importanza rispetto a un dipinto. Tuttavia vi sono creativi che invece tendono naturalmente verso questo tipo di materia riuscendo a dare un’impronta incisiva sul messaggio che desiderano lasciare all’osservatore; la protagonista di oggi appartiene a questo gruppo di artisti.

L’arte della decorazione della terracotta ha radici antichissime grazie alle quali si è potuto avere una traccia e una testimonianza della vita e delle abitudini delle grandi civiltà del passato come quella greca, la giapponese, la cinese, la mesopotamica che usavano descrivere scene di vita e accadimenti epici sulle pareti di vasi e urne; la minuzia con cui erano eseguiti i disegni stilizzati lasciava intuire la maestria e la rilevanza che le arti avevano anche in epoche lontane. Con il passare dei secoli le ceramiche divennero via via maggiore espressione dell’arte decorativa, affinando la ricerca sulla tecnica esecutiva che nel Settecento, con la creazione della porcellana, riuscì a riprodurre la durezza delle antiche ceramiche cinesi risalenti a diciassette secoli prima di Cristo; i disegni riprodotti erano affini agli stili artistici e pittorici, conquistando così un posto di primo piano nei salotti nobili e aristocratici dove erano immancabili questi oggetti di pregio. Nel Novecento però, a seguito della rivoluzione creativa ed espressiva che interessò l’intero mondo artistico, la ceramica si assecondò alle molteplici esigenze rappresentative dei vari movimenti che ne fecero ampio uso, come l’Art Nouveau, in cui vi fu una nuova celebrazione della coesione e sinergia tra arti e mestieri elevando così antiche tecniche artigiane al livello di arte primaria. Dunque la rivoluzione non poteva non coinvolgere anche la stessa ceramica che divenne protagonista di sculture, oltre che di vasi e anfore, eseguite dai maggiori esponenti dell’epoca e anche di quella appena successiva, come Leoncillo Leonardi, che ha attraversato diversi stili come l’Art Nouveau, il Cubismo per poi tendere verso l’Informale; Lucio Fontana che plasma la superficie dura della terracotta per assottigliarla e contraddistinguerla da fori e tagli secondo le linee guida dello Spazialismo, movimento da lui fondato e che lo ha reso celebre nel mondo; e ancora Pablo Picasso che vedeva nella modellazione dell’argilla un rapporto primordiale con la terra, quell’essere in grado di agire velocemente, mescolare i colori senza conoscere il risultato finale finché essa non si fosse asciugata costituendo una sfida ma anche un mezzo per permettere a un vasto pubblico, che non avrebbe potuto permettersi di acquistare un dipinto o una scultura, di avvicinarsi e conoscere l’arte moderna. Nell’era contemporanea la ceramica ha assunto una nuova veste che la vede come materiale scultoreo al pari del marmo, del bronzo e di altri più tradizionali, conquistando grazie alla sua maggiore plasmabilità e duttilità un nutrito numero di artisti ormai affermati nel panorama internazionale che hanno fatto della ceramica artistica la loro unica forma espressiva. L’artista canadese Lise B. L. Goulet, malgrado la formazione come incisore, non può fare a meno di avvicinarsi e di scegliere la ceramica come materiale più affine alle sue corde creative, forse perché anche lei, come Picasso, non riesce a rinunciare a quel contatto primordiale con la terra che attraverso le sue mani riesce a trasformarsi in messaggio, in racconto di ciò che dentro di sé prova; e il fatto che per decorare le sue sorprendenti anfore utilizzi l’Espressionismo Astratto la pone in maggiore contatto con un’interiorità che ha bisogno di raccontare senza rappresentare perché in fondo la definizione è lasciata alla materia in grado di assecondarsi a tutto il significante dell’artista che deve trasmettere al fruitore.

1 Mer de renaissance, Série Grande de Mystères (Mare di rinascita, Serie Grande dei Misteri)

Le sue anfore, i suoi vasi sono infatti modellati in maniera insolita, divengono sculture metafisiche poiché rappresentano un senso differente rispetto a quello abitualmente osservato, le parti che dovrebbero essere chiuse si aprono per lasciar uscire un pulsare nascosto, una voce inascoltata perché ignorata dalla distrazione dell’individuo che difficilmente si pone in ascolto della natura e delle energie che la avvolgono.

2 Violet de prune, Série de la Nuit (Viola Prugna, Serie della Notte)

Il tema principale della produzione di Lise B. L. Goulet è proprio quello della natura, di un desiderio di sensibilizzazione nei confronti di qualcosa che accoglie quotidianamente l’essere umano che spesso dimentica il ruolo fondamentale che essa ricopre, quello di nutrire, di dissetare, di infondere vita grazie al suo ciclo che tutto domina ed equilibra. Non solo, è anche scrigno e testimonianza dello scorrere del tempo, dell’alternarsi dei secoli e di tutto ciò che li ha contraddistinti; è forse questo che l’artista desidera far uscire dai suoi vasi, quel patrimonio silenzioso ma inestimabile di emozioni, sensazioni, evoluzioni testimonianza delle modificazioni della società e dell’essere umano.

3 Printemps de Renaissance, Série de Quatre Saisons (Primavera di rinascita, Serie Quattro Stagioni)

Tutta la natura, l’acqua, il mare, i fiori, il susseguirsi delle stagioni sono di ispirazione per le sue decorazioni espressioniste astratte che assumono al contempo un aspetto meditativo, morbido, a sottolineare l’accoglienza e la delicatezza di tutto ciò che avvolge l’uomo e ne lambisce l’esistenza, ma anche concreto in virtù delle linee, dei segni che la sua tecnica incisoria, con particolare predilezione per l’acquaforte, la induce a tracciare nei suoi vasi per enfatizzare la realtà e la bellezza dei fondali marini, dei fiori, come se Lise B. L. Goulet volesse trasmettere la loro forza e resilienza in un mondo che troppo frequentemente li aggredisce. Dunque i segni che divengono parte integrante delle opere in ceramica sembrano quasi una stilizzazione tribale, come se l’artista suggerisse di ritrovare la semplicità e la magia di un tempo in cui i fenomeni naturali, gli elementi e le stagioni stesse erano considerati un dono degli dei e come tali rispettati e venerati; non solo, i suoi vasi, aprendosi verso l’esterno sembrano suggerire di non voler più solo contenere silenziosamente, bensì chiedono anche di essere ascoltati e rispettati per la loro rilevanza, per il loro ruolo essenziale nel ciclo della vita.

4 Violet de Nuit Bleuté, Série de la Nuit (Viola Blu Notte, Serie della Notte)

Divide le sue sculture in serie Lise B. L. Goulet, e si lascia guidare dal flusso di energia che percepisce nel momento in cui si mette in posizione di ascolto nei confronti del mondo circostante; in Série Grande de Mystères cerca di infondere nell’osservatore la stessa curiosità, il medesimo fascino che percepisce quando osserva la natura umana, quell’uomo che è stato capace di creare grandi cose e al tempo stesso di distruggere tutto, quell’alternanza tra bene e male, tra buono e cattivo che nel corso dei secoli ha generato periodi di grande pace e positività a cui poi sono subentrati guerre e devastazioni di interi ecosistemi, non considerando che a essere a rischio per questi comportamenti è egli stesso.

5 A l’ombre de ses mystères (Série Grande de mystères)

Nell’opera À l’ombre de ses mystères Lise B. L. Goulet sembra aprire completamente il vaso alla conoscenza, quasi come se suggerisse che senza mettersi a nudo non sarebbe possibile compiere quel percorso introspettivo in virtù del quale poter comprendere limiti ed errori.

6 Destin d’eaux vives (Série des Bassins versants)

In Destin d’eaux vives della Série des Bassins versants (Serie Spartiacque) l’artista sottolinea l’importanza dello spartiacque, la linea che separa naturalmente due bacini idrografici, il quale in senso fisico viene messo in pericolo da un’economia aggressiva e votata al profitto con il rischio di compromettere l’equilibrio che in sua virtù è mantenuto, mentre in senso metaforico rappresenta una demarcazione tra un estremo e l’altro, tra il restare all’interno di ciò che è giusto o l’andare oltre provocando conseguenze a volte irreparabili.

7 Ligne de démarcation des eaux (Série des Bassins versants)

Dunque la natura in qualche modo diviene legame con un’interiorità contemporanea perduta dentro la superficialità, che ha dimenticato le radici e tutto ciò che ha costituito una base essenziale per l’umanità stessa.

Lise B. L. Goulet, nipote del grande artista canadese Clément Bérini (www.fondationclementberinfoundation.ca), ha studiato a fondo la tecnica Raku, ha all’attivo molte mostre personali e collettive e le sue opere sono state pubblicate in molte riviste d’arte, cataloghi e monografie.

LISE GOULET-CONTATTI
Email: marcelleclement1@gmail.com
Sito web: http://www.bravoart.org/cb-profile/380-goulet
Facebook: https://www.facebook.com/lisebl.goulet.5

 

 

Lise B. L. Goulet, abstract decorations on ceramic to not lose touch with the nature of things

The path followed by certain artistic but also artisanal techniques of the past has been marked by periods in which they were exalted and celebrated as synonymous with refinement of economic and social well-being, and others in which they were left in second place to painting and sculpture; in particular, ceramics, despite being a material with which the masters of art of every century have measured themselves, and despite being so plastic and neutral as a surface that it can be moulded and harmonised with the expressive intent of each artist, has constantly been seen as a furnishing accessory, as a decoration quite different in importance from a painting. However, there are creatives who naturally tend towards this type of material, succeeding in making an incisive impression on the message they wish to leave to the observer; today’s protagonist belongs to this group of artists.

The art of terracotta decoration has very ancient roots, thanks to which we have traces and evidence of the life and customs of the great civilisations of the past, such as the Greeks, Japanese, Chinese and Mesopotamians, who used to depict scenes of life and epic events on the walls of vases and urns; the meticulousness with which the stylised designs were executed hinted at the mastery and importance that the arts had even in distant times. With the passing of the centuries, ceramics gradually became a greater expression of the decorative art, refining research on the executive technique that in the 18th century, with the creation of porcelain, succeeded in reproducing the hardness of ancient Chinese ceramics dating back to seventeen centuries before Christ; the designs reproduced were akin to artistic and pictorial styles, thus conquering a prominent place in the noble and aristocratic salons where these precious objects were a must. In the 20th century, however, as a result of the creative and expressive revolution that affected the entire artistic world, ceramics met the multiple representational needs of the various movements that made extensive use of them, such as Art Nouveau, in which there was a new celebration of the cohesion and synergy between arts and crafts, thus elevating ancient craft techniques to the level of primary art.

So the revolution could not fail to involve ceramics itself, which became the protagonist of sculptures, as well as vases and amphorae, made by the greatest exponents of the period and also of the one that just followed, such as Leoncillo Leonardi, who went through different styles such as Art Nouveau, Cubism and then tended towards Informalism; Lucio Fontana who moulded the hard surface of terracotta to thin it and distinguish it with holes and cuts according to the guidelines of Spatialism, a movement he founded and which made him famous throughout the world; and again Pablo Picasso who saw in modelling clay a primordial relationship with the earth, that being able to act quickly, mixing colours without knowing the final result until it had dried, constituting a challenge but also a means to allow a vast public, who could not afford to buy a painting or a sculpture, to approach and learn about modern art. In the contemporary era, ceramics has taken on a new guise as a sculptural material on a par with marble, bronze and other more traditional materials, conquering, thanks to its greater malleability and pliability, a large number of artists now established on the international scene who have made artistic ceramics their sole form of expression.

Canadian artist Lise B. L. Goulet, despite her training as an engraver, cannot help but approach and choose ceramics as the material most akin to her creative chords, perhaps because she too, like Picasso, cannot renounce that primordial contact with the earth that through her hands manages to transform itself into a message, into a tale of what she feels inside; and the fact that she uses Abstract Expressionism to decorate her astonishing amphorae puts her in greater contact with an interiority that needs to tell without representing because, in the end, the definition is left to the material that is able to go along with all the artist’s signifier that must be conveyed to the viewer. Her amphorae, her vases are in fact modelled in an unusual way, they become metaphysical sculptures because they represent a different meaning than the one usually observed, the parts that should be closed open up to let out a hidden pulsing, an unheard voice because ignored by the distraction of the individual who hardly listens to nature and the energies that envelop it. The main theme of the production of Lise B. L. Goulet is precisely that of nature, of a desire to raise awareness of something that daily welcomes the human being who often forgets the fundamental role it plays, that of nourishing, of quenching, of infusing life thanks to its cycle that dominates and balances everything. Not only that, it is also a treasure chest and testimony of the passage of time, of the alternation of the centuries and all that has marked them; it is perhaps this that the artist wishes to bring out of her vases, that silent but priceless heritage of emotions, sensations, evolutions that bear witness to the changes in society and the human being.

All of nature, water, the sea, flowers, the succession of the seasons are the inspiration for her abstract expressionist decorations, which at the same time take on a meditative, soft aspect, underlining the welcome and delicacy of everything that envelops man and touches his existence, but also concrete by virtue of the lines, the signs that her engraving technique, with a particular predilection for etching, induces her to trace in her vases to emphasise the reality and beauty of the seabed, of flowers, as if Lise B. L. Goulet wanted to convey their strength and resilience in a world that all too frequently assaults them. Thus, the signs that become an integral part of the ceramic works almost seem like tribal stylisation, as if the artist were suggesting to rediscover the simplicity and magic of a time when natural phenomena, the elements and the seasons themselves were considered a gift from the gods and as such respected and worshipped; not only that, her vases, opening outwards, seem to suggest that they no longer want to silently contain, but also ask to be listened to and respected for their relevance, for their essential role in the cycle of life. She divides her sculptures into series Lise B. L. Goulet, and lets herself be guided by the flow of energy that she perceives when she puts herself in a listening position to the world around her; in Série Grande de Mystères (Mer de naissance), she tries to instil in the observer the same curiosity, the same fascination that she perceives when she observes human nature, that man who has been able to create great things and at the same time destroy everything, that alternation between good and evil, between good and bad that over the centuries has generated periods of great peace and positivity to which wars and the devastation of entire ecosystems have then succeeded, not considering that he himself is at risk for these behaviours.

In À l’ombre de ses mystères (Under the Shadow of her Mysteries), Lise B.L. Goulet seems to open up the vessel completely to knowledge, almost as if to suggest that without laying oneself bare, it would not be possible to make that introspective journey by virtue of which is possible to understand limits and errors. In Destin d’eaux vives (Fate of living waters) from the Série des Bassins versants (Watershed Series), the artist emphasises the importance of the watershed, the line that naturally separates two river basins, which in a physical sense is endangered by an aggressive, profit-driven economy with the risk of compromising the balance that is maintained by virtue of it, while in a metaphorical sense it represents a demarcation between one extreme and the other, between staying within what is right or going beyond it causing sometimes irreparable consequences. So nature somehow becomes a link with a contemporary interiority lost within superficiality, which has forgotten its roots and everything that constituted an essential basis for humanity itself.

Lise B. L. Goulet, niece of the great Canadian artist Clément Bérini  (www.fondationclementberinfoundation), has studied the Raku technique in depth, has many solo and group exhibitions to her credit and her works have been published in many art magazines, catalogues and monographs.

Lise B. L. Goulet, décors abstraits sur céramique pour ne pas perdre le contact avec le naturel

Le parcours de certaines techniques artistiques mais aussi artisanales du passé a été marqué par des périodes où elles ont été exaltées et célébrées comme synonymes de raffinement de bien-être économique et social, et d'autres où elles ont été laissées au second plan par la peinture et sculpture; en particulier, la céramique, bien qu'elle soit un matériau avec lequel les maîtres de l'art de tous les siècles se sont mesurés, et bien qu'elle soit une surface si plastique et neutre qu'elle puisse être moulée et harmonisée avec l'intention expressive de chaque artiste, a constamment été considéré comme un accessoire d'ameublement, comme une décoration d'une importance tout à fait différente d'un tableau. Cependant, il existe des créatifs qui tendent naturellement vers ce type de matériau, réussissant à imprimer de manière incisive le message qu'ils souhaitent laisser à l'observateur ; le protagoniste d'aujourd'hui appartient à ce groupe d'artistes.

L'art de la décoration en terre cuite a des racines très anciennes, grâce auxquelles nous avons des traces et des témoignages de la vie et des coutumes des grandes civilisations du passé, telles que les Grecs, les Japonais, les Chinois et les Mésopotamiens, qui représentaient des scènes de vie et événements épiques sur les parois des vases et des urnes ; la méticulosité avec laquelle les dessins stylisés étaient exécutés laissait entrevoir la maîtrise et l'importance que les arts avaient même dans des temps lointains. Au fil des siècles, la céramique est progressivement devenue une plus grande expression de l'art décoratif, affinant la recherche sur la technique exécutive qui, au XVIIIe siècle, avec la création de la porcelaine, a réussi à reproduire la dureté de la céramique chinoise ancienne datant de dix-sept siècles avant Jésus-Christ; les dessins reproduits s'apparentaient à des styles artistiques et picturaux, conquérant ainsi une place prépondérante dans les salons nobles et aristocratiques où ces objets précieux étaient incontournables. Au XXe siècle, cependant, à la suite de la révolution créative et expressive qui a touché l'ensemble du monde artistique, la céramique a répondu aux multiples besoins de représentation des différents mouvements qui l'ont largement utilisée, comme l'Art nouveau, dans lequel il y avait une nouvelle célébration de la cohésion et de la synergie entre les arts et l'artisanat, élevant ainsi les techniques artisanales anciennes au rang d'art premier.Ainsi, la révolution ne pouvait manquer d'impliquer la céramique elle-même, qui devint le protagoniste des sculptures, ainsi que des vases et des amphores, réalisées par les plus grands représentants de l'époque et aussi de celle qui venait de suivre, comme Leoncillo Leonardi, qui traversa différents styles tels que l'Art nouveau, le cubisme puis une tendance à l'informel ; Lucio Fontana qui a façonné la surface dure de la terre cuite pour l'amincir et la distinguer par des trous et des découpes selon les lignes directrices du spatialisme, un mouvement qu'il a fondé et qui l'a rendu célèbre dans le monde entier ; et encore Pablo Picasso qui voyait dans la pâte à modeler un rapport primordial avec la terre, que pouvoir agir vite, mélanger les couleurs sans connaître le résultat final jusqu'à ce qu'il ait séché, constituant un défi mais aussi un moyen de permettre à un vaste public, qui pouvait pas les moyens d'acheter un tableau ou une sculpture, d'aborder et de s'initier à l'art moderne. À l'époque contemporaine, la céramique a pris une nouvelle apparence en tant que matériau sculptural au même titre que le marbre, le bronze et d'autres matériaux plus traditionnels, conquérant, grâce à sa plus grande malléabilité et souplesse, un grand nombre d'artistes désormais établis sur la scène internationale qui ont fait de la céramique artistique leur seule forme d'expression.L'artiste canadienne Lise B. L. Goulet, malgré sa formation de graveur, ne peut s'empêcher d'aborder et de choisir la céramique comme le matériau le plus proche de ses accords créatifs, peut-être parce qu'elle aussi, comme Picasso, ne peut renoncer à ce contact primordial avec la terre qui passe par ses mains parvient à se transformer en message, en récit de ce qu'elle ressent à l'intérieur ; et le fait qu'elle utilise l'expressionnisme abstrait pour décorer ses étonnantes amphores la met davantage en contact avec une intériorité qui a besoin de raconter sans représenter car, au final, la définition est laissée à la matière qui sait s'accorder avec toutes les envies de l'artiste signifiant qui doit être transmis au spectateur. Ses amphores, ses vases sont en effet modelés de manière insolite, ils deviennent des sculptures métaphysiques car ils représentent un sens différent de celui habituellement observé, les parties qu'il faudrait fermer s'ouvrent pour laisser échapper une pulsation cachée, une voix inouïe car ignorée par la distraction de l'individu qui n'écoute guère la nature et les énergies qui l'enveloppent. Le thème principal de la production de Lise B. L. Goulet est justement celui de la nature, d'une volonté de faire prendre conscience de quelque chose qui accueille quotidiennement l'être humain qui oublie souvent le rôle fondamental qu'il joue, celui de nourrir, d'étancher, d'infuser la vie grâce à son cycle qui domine et équilibre tout. Non seulement cela, c'est aussi un coffre au trésor et un témoignage du passage du temps, de l'alternance des siècles et de tout ce qui les a marqués ; c'est peut-être cela que l'artiste souhaite faire sortir de ses vases, cet héritage silencieux mais inestimable d'émotions, de sensations, d'évolutions qui témoignent des mutations de la société et de l'être humain.Toute la nature, l'eau, la mer, les fleurs, la succession des saisons sont l'inspiration de ses décors expressionnistes abstraits, qui prennent en même temps un aspect méditatif, doux, soulignant l'accueil et la délicatesse de tout ce qui enveloppe l'homme et touche son existence, mais aussi concrets par les lignes, les signes que sa technique de gravure, avec une prédilection particulière pour l'eau-forte, l'incite à tracer dans ses vases pour souligner la réalité et la beauté des fonds marins, des fleurs, comme si Lise B. L. Goulet a voulu transmettre leur force et leur résilience dans un monde qui trop souvent les agresse. Ainsi, les signes qui deviennent partie intégrante des œuvres céramiques ressemblent presque à des stylisations tribales, comme si l'artiste proposait de retrouver la simplicité et la magie d'une époque où les phénomènes naturels, les éléments et les saisons elles-mêmes étaient considérés comme un don du dieux et comme tels respectés et adorés ; non seulement cela, ses vases, s'ouvrant vers l'extérieur, semblent suggérer qu'ils ne veulent plus contenir en silence, mais demandent aussi à être écoutés et respectés pour leur pertinence, pour leur rôle essentiel dans le cycle de la vie. Elle divise ses sculptures en séries Lise B. L. Goulet, et se laisse guider par le flux d'énergie qu'elle perçoit lorsqu'elle se met en position d'écoute du monde qui l'entoure ; dans Série Grande de Mystères (Mer de naissance), elle tente d'instiller chez l'observateur la même curiosité, la même fascination qu'elle perçoit lorsqu'elle observe la nature humaine, cet homme qui a su créer de grandes choses et en même temps détruire tout, cette alternance entre le bien et le mal, entre le bien et le mal qui, au fil des siècles, a généré des périodes de grande paix et de positivité auxquelles les guerres et la dévastation d'écosystèmes entiers ont ensuite succédé, sans considérer qu'il est lui-même à risque pour ces comportements.Dans À l'ombre de ses mystères, Lise B.L. Goulet semble ouvrir complètement le vase au savoir, presque comme pour suggérer que sans se mettre à nu, il ne serait pas possible de faire ce voyage introspectif grâce auquel il est possible de comprendre les limites et les erreurs. Dans Destin d'eaux vives de la Série des Bassins versants, l'artiste insiste sur l'importance de la ligne de partage des eaux, ligne qui sépare naturellement deux bassins fluviaux, physiquement menacée par une économique agressive et de profit avec le risque de compromettre l'équilibre qui est maintenu grâce à elle, alors qu'au sens métaphorique elle représente une démarcation entre un extrême et l'autre, entre rester dans ce qui est juste ou aller au-delà causant parfois des dommages irréparables conséquences. Ainsi la nature devient-elle en quelque sorte un lien avec une intériorité contemporaine perdue dans la superficialité, qui a oublié ses racines et tout ce qui constituait une base essentielle pour l'humanité elle-même.  Lise B. L. Goulet, nièce du grand artiste canadien Clément Bérini (voir : www.fondationclementberinfoundation), a étudié en profondeur la technique Raku, a de nombreuses expositions individuelles et collectives à son actif et ses œuvres ont été publiées dans de nombreux magazines d'art, catalogues et monographies.

Lise B. L. Goulet, decorazioni astratte su ceramica per non perdere il contatto con la naturalezza

Da

Marta Lock

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29 Giugno 2022

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Ondine printannière, Série du Miroir de l'onde

Il percorso compiuto da alcune tecniche artistiche ma anche artigiane del passato è stato contraddistinto da periodi in cui erano esaltate e celebrate come sinonimo di raffinatezza e di benessere economico e sociale, altre in cui invece erano lasciate in secondo piano rispetto alla pittura e alla scultura; in particolar modo la ceramica, pur essendo una materia con cui si sono misurati i maestri dell’arte di ogni secolo, e pur essendo talmente plastica e neutra come superficie da poter essere plasmata e armonizzata con l’intento espressivo di ciascun arista, è costantemente stata vista come un complemento d’arredo, come un decoro ben diverso per importanza rispetto a un dipinto. Tuttavia vi sono creativi che invece tendono naturalmente verso questo tipo di materia riuscendo a dare un’impronta incisiva sul messaggio che desiderano lasciare all’osservatore; la protagonista di oggi appartiene a questo gruppo di artisti.

L’arte della decorazione della terracotta ha radici antichissime grazie alle quali si è potuto avere una traccia e una testimonianza della vita e delle abitudini delle grandi civiltà del passato come quella greca, la giapponese, la cinese, la mesopotamica che usavano descrivere scene di vita e accadimenti epici sulle pareti di vasi e urne; la minuzia con cui erano eseguiti i disegni stilizzati lasciava intuire la maestria e la rilevanza che le arti avevano anche in epoche lontane. Con il passare dei secoli le ceramiche divennero via via maggiore espressione dell’arte decorativa, affinando la ricerca sulla tecnica esecutiva che nel Settecento, con la creazione della porcellana, riuscì a riprodurre la durezza delle antiche ceramiche cinesi risalenti a diciassette secoli prima di Cristo; i disegni riprodotti erano affini agli stili artistici e pittorici, conquistando così un posto di primo piano nei salotti nobili e aristocratici dove erano immancabili questi oggetti di pregio. Nel Novecento però, a seguito della rivoluzione creativa ed espressiva che interessò l’intero mondo artistico, la ceramica si assecondò alle molteplici esigenze rappresentative dei vari movimenti che ne fecero ampio uso, come l’Art Nouveau, in cui vi fu una nuova celebrazione della coesione e sinergia tra arti e mestieri elevando così antiche tecniche artigiane al livello di arte primaria. Dunque la rivoluzione non poteva non coinvolgere anche la stessa ceramica che divenne protagonista di sculture, oltre che di vasi e anfore, eseguite dai maggiori esponenti dell’epoca e anche di quella appena successiva, come Leoncillo Leonardi, che ha attraversato diversi stili come l’Art Nouveau, il Cubismo per poi tendere verso l’Informale; Lucio Fontana che plasma la superficie dura della terracotta per assottigliarla e contraddistinguerla da fori e tagli secondo le linee guida dello Spazialismo, movimento da lui fondato e che lo ha reso celebre nel mondo; e ancora Pablo Picasso che vedeva nella modellazione dell’argilla un rapporto primordiale con la terra, quell’essere in grado di agire velocemente, mescolare i colori senza conoscere il risultato finale finché essa non si fosse asciugata costituendo una sfida ma anche un mezzo per permettere a un vasto pubblico, che non avrebbe potuto permettersi di acquistare un dipinto o una scultura, di avvicinarsi e conoscere l’arte moderna. Nell’era contemporanea la ceramica ha assunto una nuova veste che la vede come materiale scultoreo al pari del marmo, del bronzo e di altri più tradizionali, conquistando grazie alla sua maggiore plasmabilità e duttilità un nutrito numero di artisti ormai affermati nel panorama internazionale che hanno fatto della ceramica artistica la loro unica forma espressiva. L’artista canadese Lise B. L. Goulet, malgrado la formazione come incisore, non può fare a meno di avvicinarsi e di scegliere la ceramica come materiale più affine alle sue corde creative, forse perché anche lei, come Picasso, non riesce a rinunciare a quel contatto primordiale con la terra che attraverso le sue mani riesce a trasformarsi in messaggio, in racconto di ciò che dentro di sé prova; e il fatto che per decorare le sue sorprendenti anfore utilizzi l’Espressionismo Astratto la pone in maggiore contatto con un’interiorità che ha bisogno di raccontare senza rappresentare perché in fondo la definizione è lasciata alla materia in grado di assecondarsi a tutto il significante dell’artista che deve trasmettere al fruitore.

1 Mer de renaissance, Série Grande de Mystères (Mare di rinascita, Serie Grande dei Misteri)

Le sue anfore, i suoi vasi sono infatti modellati in maniera insolita, divengono sculture metafisiche poiché rappresentano un senso differente rispetto a quello abitualmente osservato, le parti che dovrebbero essere chiuse si aprono per lasciar uscire un pulsare nascosto, una voce inascoltata perché ignorata dalla distrazione dell’individuo che difficilmente si pone in ascolto della natura e delle energie che la avvolgono.

2 Violet de prune, Série de la Nuit (Viola Prugna, Serie della Notte)

Il tema principale della produzione di Lise B. L. Goulet è proprio quello della natura, di un desiderio di sensibilizzazione nei confronti di qualcosa che accoglie quotidianamente l’essere umano che spesso dimentica il ruolo fondamentale che essa ricopre, quello di nutrire, di dissetare, di infondere vita grazie al suo ciclo che tutto domina ed equilibra. Non solo, è anche scrigno e testimonianza dello scorrere del tempo, dell’alternarsi dei secoli e di tutto ciò che li ha contraddistinti; è forse questo che l’artista desidera far uscire dai suoi vasi, quel patrimonio silenzioso ma inestimabile di emozioni, sensazioni, evoluzioni testimonianza delle modificazioni della società e dell’essere umano.

3 Printemps de Renaissance, Série de Quatre Saisons (Primavera di rinascita, Serie Quattro Stagioni)

Tutta la natura, l’acqua, il mare, i fiori, il susseguirsi delle stagioni sono di ispirazione per le sue decorazioni espressioniste astratte che assumono al contempo un aspetto meditativo, morbido, a sottolineare l’accoglienza e la delicatezza di tutto ciò che avvolge l’uomo e ne lambisce l’esistenza, ma anche concreto in virtù delle linee, dei segni che la sua tecnica incisoria, con particolare predilezione per l’acquaforte, la induce a tracciare nei suoi vasi per enfatizzare la realtà e la bellezza dei fondali marini, dei fiori, come se Lise B. L. Goulet volesse trasmettere la loro forza e resilienza in un mondo che troppo frequentemente li aggredisce. Dunque i segni che divengono parte integrante delle opere in ceramica sembrano quasi una stilizzazione tribale, come se l’artista suggerisse di ritrovare la semplicità e la magia di un tempo in cui i fenomeni naturali, gli elementi e le stagioni stesse erano considerati un dono degli dei e come tali rispettati e venerati; non solo, i suoi vasi, aprendosi verso l’esterno sembrano suggerire di non voler più solo contenere silenziosamente, bensì chiedono anche di essere ascoltati e rispettati per la loro rilevanza, per il loro ruolo essenziale nel ciclo della vita.

4 Violet de Nuit Bleuté, Série de la Nuit (Viola Blu Notte, Serie della Notte)

Divide le sue sculture in serie Lise B. L. Goulet, e si lascia guidare dal flusso di energia che percepisce nel momento in cui si mette in posizione di ascolto nei confronti del mondo circostante; in Série Grande de Mystères cerca di infondere nell’osservatore la stessa curiosità, il medesimo fascino che percepisce quando osserva la natura umana, quell’uomo che è stato capace di creare grandi cose e al tempo stesso di distruggere tutto, quell’alternanza tra bene e male, tra buono e cattivo che nel corso dei secoli ha generato periodi di grande pace e positività a cui poi sono subentrati guerre e devastazioni di interi ecosistemi, non considerando che a essere a rischio per questi comportamenti è egli stesso.

5 A l’ombre de ses mystères (Série Grande de mystères)

Nell’opera À l’ombre de ses mystères Lise B. L. Goulet sembra aprire completamente il vaso alla conoscenza, quasi come se suggerisse che senza mettersi a nudo non sarebbe possibile compiere quel percorso introspettivo in virtù del quale poter comprendere limiti ed errori.

6 Destin d’eaux vives (Série des Bassins versants)

In Destin d’eaux vives della Série des Bassins versants (Serie Spartiacque) l’artista sottolinea l’importanza dello spartiacque, la linea che separa naturalmente due bacini idrografici, il quale in senso fisico viene messo in pericolo da un’economia aggressiva e votata al profitto con il rischio di compromettere l’equilibrio che in sua virtù è mantenuto, mentre in senso metaforico rappresenta una demarcazione tra un estremo e l’altro, tra il restare all’interno di ciò che è giusto o l’andare oltre provocando conseguenze a volte irreparabili.

7 Ligne de démarcation des eaux (Série des Bassins versants)

Dunque la natura in qualche modo diviene legame con un’interiorità contemporanea perduta dentro la superficialità, che ha dimenticato le radici e tutto ciò che ha costituito una base essenziale per l’umanità stessa.

Lise B. L. Goulet, nipote del grande artista canadese Clément Bérini (www.fondationclementberinfoundation.ca), ha studiato a fondo la tecnica Raku, ha all’attivo molte mostre personali e collettive e le sue opere sono state pubblicate in molte riviste d’arte, cataloghi e monografie.

LISE GOULET-CONTATTI
Email: marcelleclement1@gmail.com
Sito web: http://www.bravoart.org/cb-profile/380-goulet
Facebook: https://www.facebook.com/lisebl.goulet.5

 

 

Lise B. L. Goulet, abstract decorations on ceramic to not lose touch with the nature of things

The path followed by certain artistic but also artisanal techniques of the past has been marked by periods in which they were exalted and celebrated as synonymous with refinement of economic and social well-being, and others in which they were left in second place to painting and sculpture; in particular, ceramics, despite being a material with which the masters of art of every century have measured themselves, and despite being so plastic and neutral as a surface that it can be moulded and harmonised with the expressive intent of each artist, has constantly been seen as a furnishing accessory, as a decoration quite different in importance from a painting. However, there are creatives who naturally tend towards this type of material, succeeding in making an incisive impression on the message they wish to leave to the observer; today’s protagonist belongs to this group of artists.

The art of terracotta decoration has very ancient roots, thanks to which we have traces and evidence of the life and customs of the great civilisations of the past, such as the Greeks, Japanese, Chinese and Mesopotamians, who used to depict scenes of life and epic events on the walls of vases and urns; the meticulousness with which the stylised designs were executed hinted at the mastery and importance that the arts had even in distant times. With the passing of the centuries, ceramics gradually became a greater expression of the decorative art, refining research on the executive technique that in the 18th century, with the creation of porcelain, succeeded in reproducing the hardness of ancient Chinese ceramics dating back to seventeen centuries before Christ; the designs reproduced were akin to artistic and pictorial styles, thus conquering a prominent place in the noble and aristocratic salons where these precious objects were a must. In the 20th century, however, as a result of the creative and expressive revolution that affected the entire artistic world, ceramics met the multiple representational needs of the various movements that made extensive use of them, such as Art Nouveau, in which there was a new celebration of the cohesion and synergy between arts and crafts, thus elevating ancient craft techniques to the level of primary art.

So the revolution could not fail to involve ceramics itself, which became the protagonist of sculptures, as well as vases and amphorae, made by the greatest exponents of the period and also of the one that just followed, such as Leoncillo Leonardi, who went through different styles such as Art Nouveau, Cubism and then tended towards Informalism; Lucio Fontana who moulded the hard surface of terracotta to thin it and distinguish it with holes and cuts according to the guidelines of Spatialism, a movement he founded and which made him famous throughout the world; and again Pablo Picasso who saw in modelling clay a primordial relationship with the earth, that being able to act quickly, mixing colours without knowing the final result until it had dried, constituting a challenge but also a means to allow a vast public, who could not afford to buy a painting or a sculpture, to approach and learn about modern art. In the contemporary era, ceramics has taken on a new guise as a sculptural material on a par with marble, bronze and other more traditional materials, conquering, thanks to its greater malleability and pliability, a large number of artists now established on the international scene who have made artistic ceramics their sole form of expression.

 

 

 

Canadian artist Lise B. L. Goulet, despite her training as an engraver, cannot help but approach and choose ceramics as the material most akin to her creative chords, perhaps because she too, like Picasso, cannot renounce that primordial contact with the earth that through her hands manages to transform itself into a message, into a tale of what she feels inside; and the fact that she uses Abstract Expressionism to decorate her astonishing amphorae puts her in greater contact with an interiority that needs to tell without representing because, in the end, the definition is left to the material that is able to go along with all the artist’s signifier that must be conveyed to the viewer. Her amphorae, her vases are in fact modelled in an unusual way, they become metaphysical sculptures because they represent a different meaning than the one usually observed, the parts that should be closed open up to let out a hidden pulsing, an unheard voice because ignored by the distraction of the individual who hardly listens to nature and the energies that envelop it. The main theme of

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